Obsèques de Jean-Paul XUEREB : les hommages de Pierre Jean-Marie et d’Alain Doucet

Jean-Paul Xuereb (à gauche) et Pierre Jean-Marie auront assuré la présidence du CD 65 ensemble de 2018 à 2020. Photo Jean-Pierre Duluc.

Il y avait foule, lundi dernier 2 mars, à l’église St Gérin d’Aureilhan (et à l’extérieur) pour accompagner les proches de Jean-Paul… à l’occasion de la célébration des funérailles. Nous reproduisons ci-après des extraits des allocutions prononcées, à l’église, par Pierre Jean-Marie et par Alain Doucet.

L’HOMMAGE DE PIERRE JEAN-MARIE, coprésident du COMITE DEPARTEMENTAL DE RUGBY 65

Il y a dans la vie des moments que l’on n’est pas préparé à vivre et que l’on ne voudrait pas vivre. Celui-là en est un.
Car aujourd’hui, nous sommes confrontés à la mort, au vide, au néant, nous avons perdu notre ami… Tu pars trop tôt, bien trop vite. Nous avons beaucoup de mal à accepter que toi, qui nous paraissait indestructible, puisse être atteint par la maladie, toi cet homme généreux, qui incarnait naturellement l’autorité au sein de notre comité départemental, ta disparition nous rappelle que nous sommes finalement bien peu de choses.
Aujourd’hui nous sommes tous orphelins : pas seulement nous, les clubs, les écoles de rugby du 65, pas seulement ses proches, ta vraie famille, tes amis, ton entourage, mais aussi les membres de ton autre famille, celle du rugby bigourdan dont tu as été joueur, entraîneur, dirigeant et enfin président du Comité Départemental pendant une vingtaine d’années. Nous sommes tous là pour te dire adieu et te rendre un dernier hommage.
Trouvant toujours les mots pour déférer autour de toi, qu’il faille d’ailleurs féliciter ou hausser le ton, rendre hommage ou motiver, tu savais t’entourer des personnes afin de faire passer les messages dans tes fonctions ; ton aura naturelle, ton expérience t’ont permis de faire l’unanimité autour de toi dans toutes circonstances. Soucieux en permanence d’être juste avec tout le monde, mais aussi de faire valoir cet esprit démocratique que tu as su instaurer en faisant participer le plus grand nombre. Pour nous, c’est plus qu’une page qui se tourne désormais, c’est un livre qui se referme définitivement. Tu étais l’un des plus anciens d’entre nous. Entreprenant, toujours à la recherche d’idées nouvelles, tu as été à l’origine de nombreuses initiatives en faveur du développement du rugby dans le département, comme les stages vacances d’été. Tu avais cette faculté de partage, de solidarité dans les bons et mauvais moments, valeur fondamentale dans notre sport. Patron et maître d’oeuvre des actions à mener, tu étais souvent à coté de ceux de l’ombre pour mettre la main à la pâte : ta manière à toi de fédérer autour de ton engagement.
Lorsque tu as eu connaissance de ta maladie, tu savais l’issue mais ne l’abordais jamais. Tu étais heureux de voir tes amis venir te rendre visite et parler encore de ta passion et de l’actualité du ballon ovale dans le département. Tu t’es battu avec courage, digne d’admiration et de respect.
Jean-Paul, nous sommes fiers de t’avoir côtoyé pendant toutes ces années au service de ce sport qui suscite tellement de passion. Tu nous as tracé le chemin en montrant ton courage, ta détermination et ta générosité en toutes circonstances. La fin du match vient d’être sifflée.
Tu vas nous manquer mais sois sûr que tu resteras dans nos coeurs et nos pensées lorsque nous devrons prendre des décisions au sein du comité.
Tu vas laisser un vide immense derrière toi. Et c’est avec beaucoup de tristesse et de compassion que nous présentons nos plus sincères condoléances à ton épouse Françoise, tes enfants, petits enfants et parents.
Jean-Paul, notre ami, tu resteras longtemps parmi nous, repose en paix.

L’HOMMAGE D’ALAIN DOUCET, Président de la LIGUE OCCITANIE DE RUGBY

Mon cher Jean-Paul,
L’histoire de ta vie ne peut se limiter au rugby. Cela ne correspondait nullement à ta personne… Aussi, même si ta légendaire modestie en souffrira une dernière fois de parler de l’homme que tu étais, de l’ami exceptionnel que tu étais…
Tu avais su organiser parfaitement ton existence et le sport que tu aimais tant. Les qualités énormes qui étaient les tiennes se retrouvaient dans de multiples domaines où tu t’investissais avec autant de succès.
Tu étais d’abord gentillesse et dévouement…rares doivent être parmi nous les amis qui t’entourent en ce triste jour, ceux à qui tu n’as jamais rendu service. Tu aimais donner de ton temps, être utile, faire plaisir, rendre les gens heureux au point d’en oublier trop souvent de te soigner.
Tu étais aussi le courage et je n’oublierai jamais ce que tu m’as dit début janvier (que tu étais gravement malade) et que je me suis senti impuissant avec mes mots maladroits de réconfort.
Tu viens de connaître des semaines atroces, quelque chose d’inimaginable que tu as affronté avec droiture, fierté, courage. Chapeau mon ami.
Tu étais la modestie et l’humilité.
Tu avais choisi de t’occuper d’un comité départemental, rôle  important dans le rugby français mais qui est peu connu du public, voire des clubs puisqu’il ne concerne que les jeunes joueurs. Œuvrer dans la discrétion, avec beaucoup d’efficacité te convenait parfaitement…des stages de rugby à l’académie Christian Paul, en passant par le Tournoi de Bigorre, la coupe de monde des scolaires (chaque 4 ans), au BALS, le rugby au chaud, soit beaucoup de réussites dans ce que tu as entrepris et appris. Pourtant, jamais de récompense pour toi….!”
Pour le faire sourire ou enrager une dernière fois Pierre Jean-Marie, je ne peux résister au plaisir de dire que tu symbolisais dans notre petit monde la résistance aux technologies modernes (ordinateur et internet). Avec l’aide de tes fils, nous avions réussi à te faire prendre un téléphone portable et tu commençais à manipuler les sms mais impossible à t’emmener sur les mails et ne parlons pas des réseaux sociaux ; tu disais de cela : “tous ces trucs sont catastrophiques pour la vie sociale, créent de l’égoïsme, éloignent les gens, empêchent la discussion.” Tu avais encore une fois de plus certainement raison… Je pourrai parler de toi de tout de ce que tu as fait, de celui que tu étais pendant des heures entières, mais le moment est venu Jean-Paul, de mettre un terme à notre ultime discussion, à notre dernier tête à tête. Celui-ci se sera fait sans omelette aux cèpes et le petit bordeaux que nous prenions plaisir à partager ; tu aimais la vie et ses plaisirs, ce n’est un secret pour personne.
La vie, c’est une route avec autant de carrefours que de rencontres… avoir croisé la tienne, il y a plus de quarante ans, fut un grand bonheur.
Que Françoise et tes trois fils dont tu étais si fier, soient assurés de notre éternelle amitié et de notre soutien permanent. Repose en paix mon grand ami, tu étais un être exceptionnel, un ami fidèle, un père aimant, un homme respectueux et respecté. Tu étais notre copain et notre ami.

CD65

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