La nouvelle dénomination du stade de rugby d’Aureilhan a eu lieu en présence des élus du conseil municipal, de Jean Glavany, d’Alain Doucet, de Louisou Armary, de Jean-Pierre Garuet et de Philippe Dintrans, avec Jean-Yves Mouret, Jean-Paul Xuereb, pour une cérémonie en l’honneur d’un Aureilhanais qui a laissé une belle trace à savoir René Bréjassou. Leur présence a donné à cette manifestation un relief particulier, de nature à créer un souvenir qui restera gravé dans nos coeurs.
Au nom de la municipalité d’Aureilhan, Yannick Boubée le Maire, a dit : « c’est avec une immense fierté et une émotion toute aussi grande que j’ai le plaisir de vous souhaiter la bienvenue au Parc des Sports de l’Adour, cet espace où bat une belle partie du coeur de la vie sportive aureilhanaise. »
Puis de préciser : « Le nom de René Bréjassou raconte une histoire aureilhanaise du siècle ; je tiens à vous faire part de ma sincère émotion, de l’honneur qui m’est accordé aujourd’hui de rendre hommage à un Aureilhanais d’une nature tellement bienveillante et au destin vraiment exceptionnel. Un destin qu’il a su se forger, à force de travail, d’engagement, d’abnégation, et d’ouverture aux autres.
Chose rare en ces temps incertains, je n’ai jamais entendu une parole négative concernant René. L’hommage que nous lui rendons ce matin, en toute humilité mais avec sincérité et reconnaissance, n’en est que plus juste et plus mérité.
Il se consacrera, après sa courte carrière sportive, à son commerce de bois, charbon – mazout ainsi qu’au bar – dancing à l’enseigne « le Pilier », au 92 avenue des Sports (en face du stade Jules Soulé), jusque dans les années 80 où il cédera l’entreprise familiale à Régine, sa fille.
Inlassable travailleur, René, en tant que charbonnier, a sillonné toutes les rues du village, rendant service à une époque où le charbon était le combustible de base. »
A 22 ans, le 12 janvier 1952, il jouera pour sa première sélection en équipe de France, contre l’Ecosse, à Édimbourg. Il jouait pilier, à droite comme à gauche, faculté rare s’il en est. Il sera sélectionné pendant 4 ans et fera partie de la première équipe de France à battre les All Blacks le 27 février 1954, 3 à 0 à Colombes. Cette même année, il rentrera dans la légende en permettant à l’équipe de France de gagner en Ecosse grâce à un essai mythique qu’il marquera (redoublement de l’ailier Michel Pomahios), qualifié d’exploit par Midi Olympique.
Sa brillante carrière internationale prendra fin en 1955, après 15 sélections. René raccrochera les crampons en 1958 pour ménager son coeur qui s’emballait.
Président de l’ASCA Rugby de 1975 à 1978, il connaîtra la joie de voir son équipe championne de France le 22 mai 1977. Dans ces années-là, il contribuera à la construction des tribunes du stade en se portant caution.
René Bréjassou était connu, reconnu et aimé de par sa gentillesse naturelle, sa relation pleine d’empathie avec les autres et son éternel sourire. Il était respecté pour son talent, son état d’esprit et sa modestie.